Hannah Epstein | Don't Hate The NPC, Hate The Game

2021 | HANNAH EPSTEIN
DON'T HATE THE NPC, HATE THE GAME
MONTRÉAL
06 nov - 22 jan



Hannah Epstein, Sonic Smush, 2021, Acrylique, Laine, Jute et Cotton 39” x 36”

Hannah Epstein

Don’t Hate The NPCs, Hate The Game

Suite à une résidence à Arsenal art contemporain Montréal, cette exposition d’œuvres crochetées d’Hannah Epstein prend pour thème la condition humaine hyperconnectée, la culture de la surveillance et  les effets du ludocapitalisme. En empruntant au vocabulaire visuel des jeux vidéos et du web, les motifs et personnages d’Epstein suggèrent la perte d’agentivité qui s’accélère avec la montée de l’Intelligence artificielle et la toute-puissance des ordinateurs. 

L’oeuvre installative représentant une voiture autonome prend des aspect biomorphiques amusants tout en mettant en scène une collision brutale avec un NPC*, cette figure “prise” dans le jeu à répéter les mêmes paroles et mêmes actions à l’infini. À l’intérieur de la voiture, la vidéo créée grâce a une électro-vivisection par un “opérateur de dysfonction” produit volontairement des glitchs.

L’exposition met l’accent sur la force productive du jeu en référant à l’industrialisation du plaisir qui “nous fait croire qu’on s’amuse, alors que chaque action génère de la valeur pour les compagnies qui transigent en données” (H. Epstein). D’une certaine façon, nous sommes les NPC, complices de notre propre captivité.

Le fait-main des oeuvres s’inscrit en résistance aux forces envahissantes d’un système hyperconnecté. Dans l’oeuvre End Of The Species, un fil électrique rouge s’est débranché du mur. Epstein pose la question à savoir si ce geste de déconnexion compte maintenant comme “un instant humain dramatique”?  Est-ce que le simple moment du débranchement accélèrera notre fin?


Élément vidéo créé par Luis Hernandez.

*Non-player character (Personnage non-joueur).


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