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Wanda Koop | Unseen seen

2018 I WANDA KOOP
UNSEEN SEEN
MONTRÉAL
26 avr - 1 juil


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Wanda Koop, Unseen Seen, 2018, Acrylique sur toile, 84" × 108"

UNSEEN SEEN

26 avr - 1 juil

Pendant la majorité de sa carrière, Wanda Koop a maintenu un journal répertoriant tout de l’eau. Dans sa série Satellite Cities, elle a reproduit les formes de cette masse aperçue des hauteurs. Dans les séquences de ses œuvres cinématographiques SEEWAY, elle a parcouru ses artères à bord d’un porte- conteneurs industriel. Et au début de 2014, dans son chalet au-dessus de la vallée Rolling River dans le sud du Manitoba, elle a fait de sa surface troublée un miroir reflétant à la fois son isolement et l’abstraction énigmatique de ses plus récentes toiles.

Koop a créé Unseen Seen dans l’ombre de son éclatante série In Absentia : les vues de la ligne d’horizon de Manhattan – audacieuse, minimaliste et résolument urbaine – retrouvent leur équivalent dans ces nouvelles œuvres introspectives. Sans dépeindre une âme, In Absentia expose les affluents de gens et de cultures, le va-et-vient d’une population en mouvement. Seen Unseen suggère pour sa part des échanges d’énergie plus subtils, avec des arcs-en-ciel ondoyant évoquant les rythmes de la nature : vibrations acoustiques, micro-ondes et mouvements atomiques. Les couleurs s’étendent en arches sur la toile, s’assemblent en tourbillons de rubans ou chutent en stries lumineuses. Ce pourrait être tout autant les transformations de la peinture que celles de l’eau que l’artiste cherche à représenter. Ces deux substances marquées par leur capacité de métamorphose, le ravissement qu’elles suscitent et la vitalité qu’elles annoncent.

Koop se remémore avoir fait des esquisses pour cette série au courant de l’hiver qu’elle a passé à New York, l’exercice lui donnant un sursis de la ville. Elle décrit avoir voulu être le plus près possible de sa surface, afin de recueillir chacun de ses instincts avec un maximum d’immédiateté. Son pinceau, son bras et son corps agissaient tel un seul instrument sensitif, comparable à l’aiguille d’un sismographe à l’unisson avec son inconscient. Telle une baleine employant son sonar ou une chauve-souris son écholocalisation, Koop continue de sonder les royaumes inexplorés du vaste paysage de la peinture. Plus précise et libre que jamais, Koop exploite ici cette grande force de la peinture qu’est sa capacité de transcender la compréhension et d’articuler l’inconnu.